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Daniel Rozensztroch, Directeur Artistique


"Pour moi le luxe c'est aussi bien un petit objet de bazar qui vaut 50 centimes qu'une pièce somptueuse créée par un orfèvre"


Daniel Rozensztroch.


Ancien Directeur du style du magazine Marie Claire, mais également Directeur Artistique à l’origine du concept de la boutique Merci à Paris, Daniel Rozensztroch est un esthète, pionnier de l’art de vivre. 


Il nous reçoit chez lui, dans un son loft du Haut-Marais (3ème arrondissement de Paris), un appartement atypique où la grande bibliothèque côtoie les multiples collections d’objets du quotidien. Un cocon très personnel, débordant de trésors précieusement dénichés au fil du temps, et où chaque chose a sa place et son importance.


Dans son univers singulier, Daniel nous raconte son parcours créatif et revient sur les bribes de son enfance qui ont forgé sa sensibilité esthétique. Une rencontre chargée d'histoires et de références, où de toute évidence, luxe et simplicité vont de pair.

Retrouvez l’intégralité de l’interview sur toutes les plateformes d’écoute de podcasts.

Le loft. 

Daniel dans sa cuisine.

Bonjour Daniel, je suis ravi de revenir ici ! Pour commencer ma première question c’est, comment te présentes-tu au monde ?  

 

C’est assez difficile de se définir, mais je dirais que je suis simplement Directeur Artistique, c’est-à-dire un genre de chef d’orchestre qui touche à plein de secteurs. 

 

Aujourd’hui tu nous reçois chez toi dans ton appartement à Paris. Où sommes-nous ? 

 

On est dans ce qu’on appelle le Haut Marais, un quartier qui est en train d’évoluer. Nous sommes dans un hôtel particulier du XVIIème siècle, qui a été la demeure de l’administrateur de la Bastille. Évidemment comme beaucoup d'hôtels particuliers et d’immeubles dans ce quartier, ils ont été très mal entretenus et quand nous sommes arrivés ici c’était vraiment un taudis. Il y a eu de longs travaux. Dans cet hôtel particulier, il y a eu une histoire qui s’est passée à la fin du XIXème siècle, l’aile droite a brulé et à cette époque on ne reconstruisait pas à l’identique. Alors Eiffel a construit un bâtiment dans son style c’est-à-dire un bâtiment industriel, qui a été conçu pour accueillir une usine de jouets. 

Collection de céramiques.


L'espace de travail de Daniel. 

Le monde intérieur 

 

Quand tu es arrivé ici, à quoi ressemblait ce bâtiment ? 

 

C’est un promoteur qui a pris en main cet ensemble avec un projet qui moi ne me satisfaisait pas. Donc quand j'ai découvert cet espace, j’ai demandé à ce qu’on me livre un plateau sans travaux. J’ai pris en main avec une amie architecture, Valeria Masera, l’ensemble des travaux que l’on a exécutés. 

 

Comment as-tu agencé l’espace ? Qu’est-ce qui fait que cet endroit te ressemble ? 

 

J’ai toujours vécu dans des lofts. J’adore l’architecture industrielle. Pour moi c’est un patrimoine architectural au même titre que d’autres bâtiments historiques. Ce lieu était brut. Il avait des caractéristiques particulières, typiques de l'architecture Eiffel avec notamment un système de poutraisons métalliques, de voûtains et de verrières. J’ai voulu conserver ces éléments. Et puis je voulais garder l’idée d’open space, c’est-à-dire un espace sans cloison pour garder la perspective et des éléments d'architectures forts. C’est une grande pièce à vivre de 100m2 modulée par un principe de poutraison et de travées. Il y a 4 travées de 25m2 marquées par des poutres métalliques et par une grande verrière. J’ai joué sur l’implantation par rapport à ce rythme. On commence par une cuisine qui est une pièce extrêmement importante. J’adore cuisiner, j’adore recevoir, et j’ai beaucoup de vaisselles et d’ustensiles - on reviendra sur ma passion pour les objets. Mais en même temps je déteste les cuisines structurées, intégrées, les cuisines de cuisinistes. J’ai bricolé ma cuisine avec des éléments, des postes qui sont marqués, et qui créent un univers un peu différent et plus personnel. Il y a un principe d’armoires et de mobiliers industriels qui cloisonnent un coin repas, et en même temps qui permet de ranger cette quantité d’objets qui me servent au quotidien. 

La cuisine industrielle. 

" Et puis aussi quelque chose qui me touche énormément c’est le temps. C’est-à-dire l’objet dans sa durée, son appartenance, la manière dont il a été utilisé, puis délaissé, parfois même jeté."

Les collections d'objets en verre. 

Quel objet garderais-tu dans la cuisine ? 

 

C’est un bocal à œufs que j’ai récupéré dans une crèmerie à l’ancienne qui fermait ses portes et donc la crémière vendait tout son matériel. Je l’ai acquis quand j’avais quatorze ans. J’ai beaucoup d’objets, après ce sont des objets que j'utilise, ils ne sont pas tous en vitrine, avec le risque de les casser mais c’est la vie, ce n’est pas grave. 

 

Qu’est-ce qui t’attire dans les objets ? Qu’est ce qui accroche ton regard ? 

 

C’est complexe. Il y a certainement une affinité. D’abord un intérêt pour les matières comme le verre qui me fascine. Les savoir-faire et l’histoire de l’objet par rapport à son usage m’interpellent aussi. Ce sont toujours des objets utilitaires, des objets simples, de la vie quotidienne. Et puis aussi quelque chose qui me touche énormément c’est le temps. C’est-à-dire l’objet dans sa durée, son appartenance, la manière dont il a été utilisé, puis délaissé, parfois même jeté. Et ces objets qui étaient très communs, par ce fait, deviennent rares et disparaissent complètement. Ce ne sont pas des objets décoratifs, ce sont des objets que j’ai envie d’utiliser, et surtout de le mélanger à des objets d’usage contemporain. Je ne suis pas dans une vision passéiste et nostalgique. C’est comme une manière recyclée même si c’est une vision plus actuelle. 


Le coin repas.
La table designée par Paola Navone.

Qu’est-ce que tu aimes cuisiner ? 

 

J’ai la chance d’être dans un quartier où il y a des marchés formidables. Pour moi c’est un vrai plaisir le dimanche matin d’aller acheter tout ce dont j’ai besoin pour faire de bons plats. L'esthétique des marchés me touche, ce sont des lieux sublimes d’un point de vue visuel. Parfois j’achète des légumes, juste parce qu’ils sont beaux et après je cherche sur internet comment je peux les cuisiner (rires). J’adore partager. J’aime cuisiner des choses simples, une cuisine saine. J'aime beaucoup les légumes, avec des cuissons à l’étouffé dans des plats en terre. J’aime beaucoup les épices aussi car j’ai eu la chance de beaucoup voyager j’ai donc un certain goût pour la cuisine du monde. 

 

Nous sommes maintenant dans le coin repas. 

 

Oui, il y a une grande table. La table c’est évidemment l’objet convivial par excellence. C’est un prototype qui a été dessiné par une amie à moi qui s’appelle Paola Navone. Je l’ai depuis des années, c'est un principe de tréteaux d’atelier à l’ancienne en bois clair, avec un plateau en métal. Autour de cette table, un mélange de chaises industrielles. J’ai une fascination pour les chaises. Ces chaises sont toutes en métal et sont toutes des années 30 à 50. Ce ne sont pas des reproductions, ce sont des originales. Certaines sont aujourd'hui reproduites notamment par Tolix. Elles ont chacune une histoire, une vient d’un jardin de cure à Vichy, d’autres sont du deisgner Matégot. 

La majestueuse bibliothèque de Daniel.

Querelle de Brest par Jean Genet et dessins de Jean Cocteau, 1947.


"Ce n’est pas une accumulation, les livres c’est toute ma vie !"


 

Une autre chose qui interpelle dans cette pièce, c’est la bibliothèque ! Peux-tu nous parler des livres ? 

 

Ce n’est pas une accumulation, les livres c’est toute ma vie ! C’est l’histoire du design, des objets, de la mode, de la cuisine. C’est quelque chose que j’ai construit petit à petit. J’ai toujours été fasciné par les livres. J’en ai éliminé beaucoup parce que c’est envahissant. Quand on s’intéresse aux objets, on doit en connaître l’histoire, la culture. Donc c’est quelque chose que j’utilise en permanence quand je travaille sur une thématique particulière. Ils sont bien sûr classés sinon, sans ça, ils seraient inutilisables. J’ai des livres qui sont des témoignages aussi de visites, d’expos que j’ai faites, ce sont un peu des mémoires. 

 

Quel est ton livre préféré ? 

 

J’ai une grande collection de livres anciens et cela me touche, au même titre que les objets, car ce sont des livres rares. J’ai acquis récemment un manuscrit de Jean Genet, Querelle de Brest qui date de 1947 qui est une édition tirée à 400 exemplaires. C’est une édition clandestine. Il n’y avait que 29 lithographies de marins dessinées par Jean Cocteau, et c’est vraiment un livre que j’adore. Pour la petite histoire je suis en train de travailler sur un livre sur les marins. Il y a des lieux qui sont consacrés aux vieux papiers on l’on peut chiner des livres anciens, et depuis toujours je cherche des catalogues de marques car cela fait partie de l’histoire des objets aussi et j’y trouve beaucoup d’informations sur les fonctions qui ont disparu et dont on ne sait plus rien aujourd'hui. Et c’est donc en chinant que je suis tombé sur ce livre. 

Le coin salon avec le canapé Ghost et le siège AA. 

Le salon et le siège de Charles Eames

Maintenant peux-tu nous décrire ton salon ? 

 

Il y a ce canapé designé par Paola Navone, le fameux Ghost qui a un succès fou. Il est édité par Gervasoni en Italie. C’est un canapé houssé avec une coton blanc, tout simple, comme un lit, on change la housse comme des draps. J’aime ce côté décontracté. Ensuite, j’ai un mélange de sièges, cela va du siège AA, un siège iconique dans l’histoire du design à ce siège magnifique dessiné par Charles Eames qui s’appelle The Chair. Cest une espèce de méridienne contemporaine, incroyable dans son assise. La table principale est une sellette de sculpteur qui vient de l’Académie des Beaux-Arts de Carrare. Et puis il y a aussi des petites tables mobiles de Mathieu Matégot, un tabouret africain en perles, un siège de vacher japonais, une petite table Knoll que j’ai depuis très longtemps. 

 

Nous sommes maintenant dans la chambre. Peux-tu nous décrire cet endroit ? 


C’est comme une boite, c’est un lieu très intime, très personnel. J’ai des collections différentes. Là on est sur le thème du marin avec une diversité d’objets allant des jouets aux objets plus érotiques. C’est l’endroit où je bouquine. Je lis beaucoup au lit, c’est un endroit où je me retrouve. C’est un cocon très envahi d’objets mais je m’y sens bien. J’aime les beaux lits, j’attache beaucoup d’importance aux linges, j’aime changer de draps en permanence. Il y a des choses précieuses et d’autres qui le sont beaucoup moins, mais avec toujours un fil rouge. 

"C’est un cocon très envahi d’objets, mais je m’y sens bien."

La chambre.

La collections de marins dans la chambre. 

Quel rapport as-tu aux vêtements ? 

 

J’aime la mode, j’ai toujours aimé ça. J’ai eu des périodes dans ma vie où j’ai même été dans mes années de jeunesse, assez fashion victim (rires). Je me suis calmé parce qu’il y a un moment où tout ça devient moins important, et il faut aussi faire attention car très vite on tombe dans le ridicule lorsque l’on vieillit. Il y a un équilibre à trouver. J’ai des vestes qui se ressemblent toutes, elles sont de la même couleur, elles varient simplement avec une matière ou un détail. Ce sont des sortes de basiques. Ce que tu fais avec RÉUNI c’est exactement ça - d’ailleurs vous devriez développer l’homme car moi je m’y retrouve beaucoup dans ce genre de mode. 

 

Souvent tu as un pantalon blanc, une veste de travail mais aussi tes lunettes qui te caractérisent beaucoup, c’est quoi l’histoire de ces lunettes ? 

 

On me dit souvent “I love your glasses” ! Alors j’ai découvert il y a des années un opticien formidable à Venise - c’est très snob et tout le monde se moque de moi avec ça - qui fait des lunettes sur-mesure avec des matériaux très intéressants. Par exemple ces lunettes c’est de l’os véritable. J’ai toujours aimé les choses simples, mais avec un matériau particulier. 



Le dressing de Daniel.

Comment définirais-tu ton esthétique ? 

 

Je suis attiré par des choses très différentes les unes des autres. Je n’aime pas le changement, mais dans la vie on a des cycles, des périodes et on évolue. On a besoin d’évoluer, de découvrir de nouvelles choses et on a besoin de découvrir de nouvelles choses en permanence donc c’est un rythme qui se crée à travers les années. Il y a des choses dont on se lasse et dont on se sépare et des choses qu'on découvre et qui rentrent dans notre univers. C’est comme une stratification, les objets ont un rythme, ils vivent les uns avec les autres et le décor petit à petit évolue et se transforme, mais jamais de manière radicale car c’est extrêmement déstabilisant.

 

 Et quelle était l’esthétique de ton enfance ? 

 

J’ai eu la chance de grandir dans un très bel appartement. Mes parents étaient des gens raffinés qui étaient très sensibles au beau. J’habitais dans un appartement décoré par Jules Leleu à la fin de sa carrière de décorateur. C’était un univers très ludique. C’était la fin des années 50, on était encore dans un esprit extrêmement onirique avec des fresques, avec des staffs. J’étais un enfant assez solitaire, et j’ai des souvenirs d’errance dans l’appartement à contempler un stuc représentant des biches dans la forêt. Et pour moi ça a été tout un imaginaire. Et puis on a déménagé dans le sud de la France, et j’ai trouvé chez mes parents à la cave, une lampe dessinée par Sabino qui était un créateur de luminaires dans les années 50 que j’ai détesté pendant très très longtemps, mais incapable d’enlever car c’était un des seuls témoignages de mon enfance. Et quand je suis arrivée ici une amie styliste m’a dit que cette lampe était formidable. Ce n’est pas un objet que j’adore, mais ça m'intéresse, ça m'interpelle. Et puis il y a une histoire de mémoire aussi derrière. C’est un des objets les plus anciens de mon histoire personnelle. Il y a aussi cet objet que j’ai acheté avec mon premier salaire à la Galerie Chapo qui exposait une céramiste, Élisabeth Joulia, qui travaillait dans un petit village qui s’appelle La Borne, un haut-lieu de la céramique aujourd'hui très apprécié, et j’ai acheté une pièce qui est toujours ici. J’ai aussi beaucoup d’objets de voyage car j’adore aller dans les bazars, dans les marchés aux puces. 


" C’est comme une stratification, les objets ont un rythme, ils vivent les uns avec les autres et le décor petit à petit évolue et se transforme, mais jamais de manière radicale car c’est extrêmement déstabilisant."

Les lavabos de la salle de bain.


Le monde extérieur 

 

Tu nous disais être Directeur Artistique, peux-tu nous raconter ton parcours ? 

 

Dans ma vie professionnelle j’ai fait beaucoup de choses. Ce qui a été pour moi la période la plus dense et la plus riche ce sont ces trente années passées en tant que Directeur du Style à Marie Claire Maison. J’ai adoré cette période où les magazines avaient un vrai point de vue et une audience formidable. Et puis le fait de travailler dans un journal, c’est un poste d’observation incroyable puisque l’information arrive de façon systématique et évidemment on est aux premières loges pour découvrir et communiquer. C’est aussi une période qui m’a permis de beaucoup voyager puisqu’en plus de m’occuper du style, j’étais aussi grand reporter. J’avais déjà un fort intérêt pour l’architecture, l’environnement, l’art populaire, les savoir-faire, l’artisanat. Ensuite il y a eu d’autres projets qui ont été importants pour moi, comme Résonance, un magasin que l’on a créé avec l’équipe de Nature & Découvertes dans les années 90, qui est un magasin qui reflétait tout ce que j’aimais, avec des objets du quotidien en intégrant un point de vue d'authenticité, d’histoire. C’était vraiment répertorier les derniers artisans, les dernières manufactures qui produisaient des objets qui avaient du sens. Et puis l’autre projet qui m’a occupé pendant 10 ans c’est Merci, c’est un concept que l’on a développé avec Marie-France Cohen et Jean-Luc Colonna, qui était quelque chose de novateur dans la manière de communiquer le design, l’environnement. Ce magasin a été conçu comme un magazine ce qui en fait son particularisme. 

 

Quel regard portes-tu sur le monde actuel ?

 

On est dans une période que moi je trouve assez positive. Les gens sont assez préoccupés c’est vrai que c’est une période qui est assez déroutante par tout ce qui se passe socialement, politiquement. Mais cela va nous ramener à une certaine sagesse, à des besoins beaucoup plus raisonnables et à l’essentiel surtout. Et ça c’est quelque chose qui m’a toujours interpellé depuis le début de ma vie professionnelle ; j’ai toujours été attiré par la simplicité, par l’essentiel. Pour moi le luxe c’est aussi bien un petit objet de bazar qui vaut 50 centimes qu’une pièce somptueuse créée par un orfèvre. Je ne minimise pas la qualité des choses, mais c’est simplement d’être comblé et avoir autant de plaisir avec ce qu’on peut avoir et trouver. On a consommé beaucoup de choses de très mauvaise qualité pendant des années et je pense que l’époque aujourd’hui va nécessiter de consommer différemment, avec des produits qui ont une longévité plus grande, de ne pas gâcher, de ne pas être futile. Et puis on parle de plus en plus de recyclage, de réparation plutôt que d’usage unique. Cela va forcément créer un environnement différent, moins dans la perfection, mais c’est aussi ça la vie. La nouvelle génération n’a plus du tout les mêmes besoins, ils ne veulent pas produire de choses “en plus” puisque ces choses existent déjà et qu’on peut le trouver en seconde main par exemple. C’est le regard qu’on pose dessus qui change les choses. C’est remettre en question l’esthétisme, le goût et le bon goût. 

La cour extérieur.


Qui souhaiterais-tu entendre dans ce podcast ? 

 

Je pense à Françoise Dorget qui vit dans un monde qui très personnel, c’est quelqu’un qui n’aime pas beaucoup se dévoiler mais ça serait vraiment intéressant de pouvoir échanger avec elle. Nous sommes voisins, nous avons le même appartement, mais elle l’a aménagé d’une façon tout à fait différente. 

Retrouvez également l’interview sur toutes les plateformes d’écoute de podcasts.

Crédits photos RÉUNI.


Le compte Instagram de Daniel Rozensztroch : https://www.instagram.com/daniel.rozensztroch/ 

La designer Paola Navone : https://en.wikipedia.org/wiki/Paola_Navone 

Le designer Mathieu Matégot : https://en.wikipedia.org/wiki/Mathieu_Mat%C3%A9got 

Le livre Querelle de Brest de Jean Genet : https://fr.wikipedia.org/wiki/Querelle_de_Brest 

Le design Pierre Chapo : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Chapo 

La céramiste Elisabeth Joulia : https://www.laborne.org/fr/elisabeth-joulia/ 

Le magasin Merci : https://merci-merci.com/ 

L’appartement de Françoise Dorget : https://www.milkdecoration.com/chez-francoise-dorget/ 

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